International Organization for Migration
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Gabon, en partenariat avec le ministère de la justice, met en œuvre un projet d’un an financé par le gouvernement d’État Américain intitulé « Projet d’appui au gouvernement gabonais pour le renforcement du système national de protection des victimes dans le cadre de la lutte contre la traite au Gabon ». Le présent projet a pour objectif général d’appuyer le gouvernement gabonais à renforcer le système national de protection des victimes dans le cadre de la lutte contre la traite au Gabon. La question de la traite des personnes constitue une préoccupation majeure car elle prend davantage d’engouement avec une connotation transfrontalière et une propension économique.
Le phénomène est considéré comme la troisième forme de criminalité la plus répandue dans le monde, après le trafic d’armes et le trafic de stupéfiants. Elle touche un nombre important de personnes victimes qui sont recrutées et exploitées, subissant quotidiennement toutes sortes de violences et de violations de leurs droits fondamentaux. Ces personnes sont, pour la plupart issues, des pays de l’Afrique, de l’Ouest et du centre, qui viennent soient s’installer au Gabon en tant que pays de destination ou sont de passage en tant que pays de transit. Les criminels développent de jour en jour des stratégies pour contourner les dispositions mises en place par les États pour lutter contre ce fléau. Les formes de traite connues se perfectionnent au fil du temps et les moyens de mise en œuvre sont de plus en plus améliorés.
C’est la raison pour laquelle le Gabon, dans sa volonté d’assurer le respect des droits humains de façon globale, est partie prenante à plusieurs conventions internationales, parmi lesquelles la Convention des Nations Unies contre la criminalité transfrontalière organisée et son protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.
Malgré cet engagement et un environnement juridique renforcé récemment par le code pénal sur ce sujet, le pays fait partie des pays touchés par le phénomène de la traite des personnes dont les victimes sont majoritairement des femmes et des enfants, mais peuvent également être des hommes car aucune catégorie n’est épargnée par ce crime.
Conscient de cela, le gouvernement américain a attiré l’attention du gouvernement gabonais dans son rapport annuel sur la traite en mettant l’accent sur les défis qui nécessitent une attention particulière en ce sens que les normes minimales en matière d’élimination de la traite ne sont pas respectées, l’observatoire des migrants n’est toujours pas opérationnel limitant ainsi la capacité du gouvernement à mieux observer les statistiques en matière migratoire ; l’absence de coordination entre les acteurs du système ; et la rétroaction du Gabon à la liste de surveillance de niveau 2 du fait de la non signalisation d’enquêtes sur les allégations de corruption judiciaire liées aux crimes de traite.
Dans cette optique, il s’avère indispensable pour l’OIM d’apporter un soutien au gouvernement gabonais pour le renforcement du système national de protection des victimes dans le cadre de la lutte contre la traite au Gabon. Pour atteindre cet objectif, deux résultats ont été proposés :
Résultat 1 : Les acteurs du système de justice pénale gabonais ont la capacité de détecter davantage les cas de traite des êtres humains et de poursuivre ses auteurs. Ce résultat vise le renforcement du cadre légal et juridique grâce à l’identification et la mise en place de bonnes pratiques pour assurer la protection des victimes de traite ainsi que la poursuite des auteurs.
Résultat 2 : des services de protection adéquats sont fournis aux victimes de traite par le biais d’une gestion des cas efficace, en vue de d’intégrer ou réintégrer les victimes. À travers ce résultat, les victimes de traite des personnes et les migrants en situation de vulnérabilité ont été assistés et protégés.
- Unité/département organisationnel auquel les consultant(e)s contribuent :
Bureau OIM Gabon
- Consultant(e) de catégorie B : Produits concrets et mesurables de la tâche assignée
L’objectif global de cette évaluation finale est d’apprécier les résultats du projet ainsi que l’impact des actions menées en lien avec les objectifs visés.
Objectifs spécifiques de l’évaluation
De façon spécifique, il s’agira pour la mission :
- D’analyser la pertinence des activités réalisées et plus globalement du projet mis en œuvre par rapport aux problèmes ou besoins identifiés par le projet
- D’identifier les effets des activités du projet ;
- De mesurer l’efficience du projet (mise en relation « résultats atteints » et moyens du projet) ;
- D’évaluer l’efficacité du projet en appréciant la qualité technique des activités
- D’apprécier les performances des organisations partenaires en termes d’autonomie, de réalisation d’activités,
- D’apprécier le niveau d’atteinte des résultats par rapport à ceux définis dans le cadre logique du projet ;
- De proposer des orientations et des perspectives pour la poursuite du projet
De façon globale, il s’agira également de tirer les principaux enseignements issus de l’intervention, de formuler des recommandations et perspectives pour orienter la pérennisation du projet.
- Critères de l’évaluation
Le consultant utilisera les critères de l’évaluation à savoir la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la durabilité, ainsi que les questions transversales.
Exemples de question d’évaluation
Pertinence
- Comment les résultats escomptés s’alignent-ils sur les politiques gouvernementales et les stratégies nationales et les soutiennent-ils ?
- Comment le projet a-t-il répondu aux besoins des bénéficiaires cibles, à la fois aux besoins du gouvernement et des bénéficiaires ?
Efficacité :
- Comment les activités, les produits et les résultats du projet ont-ils été mis en œuvre et réalisés conformément aux plans énoncés, ou sont-ils en voie d’être réalisés ?
- Quels ont été les principaux facteurs externes influençant la réalisation des produits et résultats attendus du projet, y compris les facteurs contextuels et les autres interventions connexes ?
- Comment le projet pourrait-il renforcer sa capacité à atteindre les résultats escomptés de manière plus efficace ?
Efficacité
- Dans quelle mesure les ressources (temps, fonds, expertise) étaient-elles adéquates pour mettre en œuvre les activités et atteindre les résultats ?
- Dans quelle mesure les ressources (fonds, expertise et temps) ont-elles été utilisées de manière à pouvoir être converties en résultats ?
Durabilité :
- Quelle est la probabilité que les bénéfices générés se poursuivent une fois que le soutien externe cesse ?
- Quels sont les principaux facteurs affectant la durabilité, y compris les défis identifiés auxquels sont confrontés l’OIM, l’organisation chargée de la mise en œuvre et les parties prenantes nationales ? Et, comment le projet devrait-il relever ces défis pour accroître la durabilité de ses résultats ?
Droits de l’homme et genre
- Dans quelle mesure les droits de l’homme et les questions liées au genre ont-ils été pris en compte dans la conception et la mise en œuvre du projet ?
- Le projet bénéficie-t-il aux parties prenantes de manière égale, en particulier aux migrants (réguliers et irréguliers), quel que soit leur milieu socio-économique ?
- Plan de travail
Sur la base des termes de référence, l’évaluateur tiendra une réunion de démarrage en présentiel, examinera les documents fournis par l’équipe de l’OIM et rédigera le rapport de démarrage pour examen par l’équipe.
Un calendrier précis sera établi avec l’évaluateur sélectionné et comprendra les étapes suivantes :
- Phase de démarrage
Au cours de la phase de recherche documentaire, les documents pertinents du projet doivent être examinés : La proposition de projet, le budget, les directives pertinentes, les mises à jour et les rapports avec les annexes.
Produits livrables : L’évaluateur préparera (i) un rapport de démarrage avec une méthodologie détaillée, une matrice, un plan de travail, une liste indicative des personnes à interviewer, et (ii) un protocole d’étude, avec les outils et le calendrier des visites sur le terrain.
- Phase de collecte des données
L’évaluateur réalisera l’évaluation à Libreville. Les données seront collectées selon la méthodologie convenue et le calendrier des visites sur le terrain :
Livrable : Ensemble complet de données, et transcriptions des méthodes qualitatives.
- Phase d’analyse et de rédaction du rapport.
Cette phase est consacrée à l’élaboration et à la soumission du projet de rapport, d’un powerpoint et d’un résumé de deux pages.
Livrable : L’évaluateur soumettra un projet de rapport. Sur la base des commentaires sur le projet de rapport, l’évaluateur soumettra une présentation PowerPoint, le rapport final ainsi qu’un résumé de deux pages (dans les trois mois suivant la visite).
Livrables attendus :
Les livrables attendus de l’évaluateur sont les suivants :
* livrable 1 : Le rapport de démarrage sera préparé par l’évaluateur et partagé avec l’OIM Gabon. Le rapport doit inclure une méthodologie détaillée, une matrice d’examen et un plan de travail. La matrice d’examen démontrera la compréhension des TdR par l’évaluateur et décrira les plans de collecte et d’analyse des données, à réviser par l’équipe de projet avant la visite terrain.
* livrable 2 : Le protocole d’étude, qui comprend tous les outils de collecte de données qui seront utilisés, le calendrier de collecte de données et tous les domaines de la mission pour lesquels l’évaluateur a besoin du soutien de la mission.
* livrable 3 : Le projet de rapport, utilisant une structure convenue, résumant toutes les conclusions des données primaires et secondaires. Toutes les parties prenantes clés fourniront des commentaires sur le rapport.
* Livrable 4 : Une présentation PowerPoint, résumant les principaux résultats de manière systématique, sera présentée comme résultats préliminaires aux parties prenantes et sollicitera leurs commentaires.
* livrable 5 : Le rapport final sera produit en incorporant les commentaires de l’atelier des parties prenantes et ceux du personnel du projet.
* livrable 6 : Une synthèse (deux pages) pour faciliter le partage des principaux résultats, conclusions et recommandations.
Tous les produits livrables doivent être rédigés en français et répondre à de bonnes normes linguistiques. Le rapport final doit respecter les normes définies dans la liste de contrôle de la qualité des rapports d’évaluation et se conformer aux directives internes de l’OIM
- Éducation, expérience et/ou compétences requises
- Diplôme universitaire (Master Minimum) en études sur les migrations, droit international, droits de l’homme, sciences politiques ou sociales, études du développement ou dans un domaine connexe, dans un établissement universitaire accrédité ;
- Disposer d’une expérience professionnelle probante (au moins huit ans pour le consultant international ou le consultant national) en matière de protection des migrants en situation de vulnérabilité (assistance directe et/ou conception d’études, recherches ou d’outils de renforcement de capacités à destination des partenaires de Protection)
- Maîtrise courante du français écrit et oral obligatoire ;
- Bonne maîtrise de l’anglais est un atout ;
- Capacités démontrées de liaison avec le gouvernement, y compris au niveau décentralisé, et les acteurs de la société civile ;
- Capacités relationnelles et diplomatiques pour établir un dialogue avec des interlocuteurs difficiles ;
- La maîtrise du contexte migratoire de la région est un atout ;
- Une expérience de travail dans des milieux multiculturels est un atout ;
- Une expérience de travail avec l’OIM ou d’autres agences du système des nations Unies est un atout.
- Déplacements nécessaires
Le consultant devra organiser ses visites terrain avec les partenaires
- Compétences
Valeurs
- Inclusion et respect de la diversité : respecter et promouvoir les différences individuelles et culturelles ; encourager la diversité et l’inclusion chaque fois que cela est possible.
- Intégrité et transparence : respecter des normes éthiques élevées et agir conformément aux principes/règles et aux normes de conduite de l’Organisation.
- Professionnalisme : être apte à travailler avec sang-froid, compétence et dévouement, et gérer les problèmes quotidiens en faisant preuve du discernement requis.
Compétences de base – indicateurs comportementaux
- Travail d’équipe : mettre en place et promouvoir une bonne collaboration au sein de son unité et avec d’autres unités afin d’atteindre les objectifs communs et d’optimiser les résultats.
- Obtention de résultats : produire et obtenir de bons résultats rapidement et d’une manière axée sur les services ; privilégier l’action et faire preuve de détermination en vue d’obtenir les résultats convenus.
- Gestion et partage des connaissances : chercher en permanence à apprendre, à partager des connaissances et à innover.
- Responsabilité : s’approprier les priorités de l’Organisation et assumer la responsabilité de ses propres actes et des tâches qui lui sont déléguées.
- Communication : encourager, et contribuer à, une communication claire et ouverte ; expliquer des sujets complexes de manière instructive, stimulante et motivante.
How to apply
Les candidats intéressés sont invités à soumettre les documents suivants par courrier électronique à l’adresse [email protected] avec la référence « ROWCA-HR-24-001-CFA » en objet du mail jusqu’au 05 Septembre 2024 :
- a) Une lettre de motivation d’une page ;
- b) Un CV détaillé ;
- c) Une proposition technique/méthodologique et financière ;
- d) Des attestations de bonne exécution.
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.
Période de publication :
Du 22-Aout-24 au 05-Sept-24