EXPERT EN ETUDE SUR LES OPPORTUNITES D’AUTO-EMPLOI

International Organization for Migration

PROJET : SEDOUTI – AMELIORATION DE L’ENVIRONNEMENT SECURITAIRE ET CONSOLIDATION DE LA PAIX PAR LA REINTEGRATION A BASE COMMUNAUTAIRE DES EX-COMBATTANTS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

ET

PROJET : REDUIRE LES TENSIONS ET RENFORCER LA COHESION SOCIALE ENTRE LES RETOURNES ET LES COMMUNAUTES HOTES A TRAVERS L’ACCES AUX PIECES D’IDENTITES, AUX MOYENS DE SUBSISTANCES ET AU PROCESSUS DE JUSTICE TRANSITIONNELLES

TERMES DE REFERENCE D’UNE EQUIPE DE CONSULTANTS POUR L’ETUDE SUR LES OPPORTUNITES D’AUTO-EMPLOI DANS LA ZONE DE COUVERTURE DU PROJET (BAMBARI, MOBAYE, BANGASSOU, OBO).

CONTEXTE

Fondée en 1951, l’OIM est la principale Organisation Intergouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en étroite collaboration avec les partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. L’OIM est dédiée à la promotion de la migration humaine et ordonnée pour le bénéfice de tous. L’Organisation fait cela en fournissant des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.

C’est dans ce cadre que l’OIM, le PNUD et ONU Femmes se proposent de mettre en œuvre le projet « SEDOUTI – Amélioration de l’environnement sécuritaire et consolidation de la paix par la réintégration à base communautaire des Ex-combattants en République Centrafricaine » et que l’OIM et le HCR se proposent de mettre en œuvre le projet « Réduire les tensions et renforcer la cohésion sociale entre les retournés et les communautés hôtes à travers l’accès aux pièces d’identité, aux moyens de subsistance et au processus de justice transitionnelle », tous deux financés par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF).

L’objectif global du projet SEDOUTI, qui va couvrir les préfectures de la Ouaka, la Basse-Kotto, le Mbomou et le Haut-Mbomou, est de contribuer à la consolidation de la paix à travers l’amélioration de l’environnement sécuritaire par la réintégration socio-économique communautaire des Ex-combattants, des femmes et filles associées aux groupes armés et leur participation en même temps que leur communauté d’accueil à la promotion de la cohésion sociale.

De manière spécifique, le projet va consister à : (i) (re) développer les connaissances et les compétences psychosociales et interpersonnelles des Ex-combattants et des membres de la communauté pour promouvoir la paix et la cohésion sociale ; (ii) réhabiliter les infrastructures communautaires de base avec la participation conjointe des Ex-combattants et des membres de la communauté comme opportunité de génération rapide de revenu, de rétablissement de la confiance et d’amélioration des services sociaux de base; accroître l’accès des participants aux opportunités socioéconomiques pour créer/relancer, développer et pérenniser des activités de revenus qui vont contribuer à relancer les économies locales.

Le projet appuiera une réintégration socio-économique complète et durable, en vue de répondre au gap des programmes précédents, en termes de durabilité et de pérennisation par le renforcement de la professionnalisation des bénéficiaires dans les métiers choisis, plus de durée dans les cash-for work pour faciliter un revenu plus conséquent débouchant sur l’entrepreneuriat, des AGR et des compétences psychosociales et interpersonnelles, ainsi que d’une meilleure autonomisation socioéconomique et de la création d’emploi, gages d’une stabilité et d’une dissuasion à la reprise d’armes.

Le projet « Réduire les tensions et renforcer la cohésion sociale entre les retournés et les communautés hôtes à travers l’accès aux pièces d’identité, aux moyens de subsistance et au processus de justice transitionnelle », qui couvrira les préfectures de l’Ouham-Pendé, la Ouaka, la Vakaga et la Haute-Kotto, vise à prévenir la violence et à renforcer la cohésion sociale entre les populations retournées et les communautés résidant dans leurs zones d’accueil ou d’origine, en s’adressant aux causes des tensions entre les deux communautés. Le projet a structuré son approche et ses interventions autour des obstacles administratifs, sociaux et économiques qui entravent la réinstallation des retournés et leur réintégration apaisée dans les communautés d’origine et d’accueil. Les interventions du projet s’articuleront autour de 3 objectifs stratégiques complémentaires qui visent à : (i) créer les conditions nécessaires à la régularisation administrative des retournés/rapatriés pour faciliter leur réintégration dans leurs droits (documents d’identité, titres fonciers, etc.) y compris les droits liés aux questions de logements, terres et biens (LTB) ; (ii) à ressouder les liens intercommunautaires en renforçant les lien économiques au sein des communautés, et (iii) à faciliter l’inclusion des retournés dans le processus de justice transitionnelle pour contribuer à lutter contre les préjugés et réduire les désirs de vengeance.

Afin de disposer des données et informations pertinentes devant permettre d’apporter un appui conseil efficace et efficient aux bénéficiaires sur le volet de la réintégration économique, les projets se propose de recruter un consultant pour réaliser une étude sur les opportunités d’auto-emploi existantes dans les 7 préfectures ciblées (Ouaka, Basse-Kotto, Mbomou, Haut-Mbomou, Vakaga, Haute-Kotto et l’Ouham-Pendé) pour les interventions desdits projet.

Les présents Termes De Référence ont pour objet de définir les conditions et les modalités de réalisation de l’étude sur les opportunités d’auto-emploi dans les 7 préfectures où interviennent les projets dans le but de faciliter la réintégration socio-économique des bénéficiaires des projets.

OBJECTIF DE LA MISSION

L’objectif de la mission est de réaliser une étude sur les opportunités d’auto-emploi existantes dans les 7 préfectures ciblées par les interventions des deux projets.

Il s’agira particulièrement d’identifier des domaines qui offrent des opportunités d’auto-emploi sur le marché du travail local (agriculture et autres métiers ruraux). Dix (10) principales activités porteuses par préfecture relevant de l’auto-emploi devront faire l’objet d’une analyse financière sommaire (échéancier du flux financier) en faisant ressortir les critères de rentabilité comme le coût de la variante, le délai de récupération/retour sur investissement, la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rentabilité interne (TRI) et d’analyse financière détaillée en faisant ressortir la capacité d’auto-financement (CAF), la rentabilité des capitaux investis, les informations sur l’état de saturation de la filière, ressortir les opportunités ainsi que les potentielles menaces qui pourraient mettre en mal l’exercice des filières ou alors des freins pour les bénéficiaires qui veulent se lancer dedans, etc.

Pour les métiers porteurs identifiés, il est attendu que l’étude ressorte la durée de formation ou de perfectionnement nécessaire pour permettre à un bénéficiaire désireux de s’y lancer d’acquérir le savoir et savoir-faire nécessaire afin d’être compétitif sur le marché. Il faut noter que pour des métiers nécessitant un apprentissage (conduite de véhicule, informatique, élevage de poules, etc.) ou un perfectionnement, la période de formation devra être de courte durée ne dépassant pas un certain nombre d’heures ou 1 à 2 mois maximum.

RESULTATS ATTENDUS DE LA MISSION

Au terme de la mission, les résultats suivants sont attendus :

  • Un (01) rapport de démarrage
  • Un (01) rapport d’étude sur les opportunités d’auto-emploi existantes dans les 7 préfectures ciblées pour les interventions des projets

Ce rapport doit présenter 10 activités génératrices de revenu/auto-emploi par préfecture faisant ressortir pour chacune l’analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats – Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces) en mettant l’accent sur les opportunités ainsi que les menaces et les critères de rentabilité suivants :

  • La pertinence de l’opportunité pour le milieu
  • Le coût de la variante ;
  • Le délai de récupération/retour sur investissement ;
  • La valeur actuelle nette (VAN) ;
  • Le taux de rentabilité interne (TRI) ;
  • La capacité d’auto-financement (CAF) ;
  • La rentabilité des capitaux investis, etc.

Pour chacune des activités porteuses, il sera indiqué :

  • La durée d’apprentissage ou de perfectionnement requise.
  • Une liste des structures de formation/perfectionnement présentes au niveau de chacune des localités ;

Au terme de cette étude :

  • Un rapport de synthèse sur les différents aspects de l’activité est produit ;
  • Un atelier de validation et de partage des conclusions de l’étude est réalisé ;
  • L’équipe du projet et les différentes parties prenantes du projet ont une meilleure connaissance des activités porteuses par préfecture concernée et sont capables d’apporter des appui-conseils pertinents aux bénéficiaires dudit projet.

METHODOLOGIE DE TRAVAIL

La méthodologie de mise en œuvre de la présente étude comprendra :

  • Une phase de la revue documentaire : recherche et examen de la documentation disponible auprès des principaux acteurs socio-économiques de l’auto-emploi et d’entreprenariat rural ;
  • Une deuxième phase sera consacrée à la préparation de la collecte des données. Elle comprendra :
  • L’élaboration d’un guide d’entretien ;
  • L’élaboration d’un questionnaire de collecte des données ;
  • Définition du profil des agents de collecte des données et superviseurs ;
  • Lancement de l’avis à manifestation d’intérêt pour le recrutement des agents de collecte des données et superviseurs ;
  • Sélection des agents de collecte des données et superviseurs ;
  • Formation des superviseurs sur l’utilisation du questionnaire ;
  • Formation des agents de collecte des données par les superviseurs sur l’utilisation du questionnaire.
  • Une troisième phase qui consistera à la collecte des données sur le terrain. Elle comprendra les étapes suivantes :
  • Identification d’AGR en associant toutes les parties prenantes au niveau des 7 préfectures d’intervention desdits projets ;
  • Premier tri d’au moins 10 AGR porteuses par préfecture ;
  • Collecte de données détaillées sur les investissements, pour le calcul de besoin en fonds de roulement, sur les dépenses d’exploitation et diverses taxes de chacune des 10 AGR par préfecture.
  • Une quatrième phase sera consacrée à l’analyse et au traitement des données en vue de livrer les rapports par préfecture et le rapport de synthèse attendus. Cette phase comprendra les étapes suivantes :
  • Recrutement d’opérateurs de saisie et contrôleurs ;
  • Saisie des données dans un logiciel ;
  • Analyse des données et rédaction de rapports portant sur les 10 AGR (auto-emploi) rentables par préfecture ;
  • Transmission des rapports provisoires à OIM.

Une cinquième étape sera bouclée par un atelier de validation des conclusions de l’étude. A la suite de cet atelier, le prestataire déposera auprès de l’OIM le rapport définitif attendu.

DUREE DE LA MISSION

La mission sera réalisée pendant 60 jours ouvrables à compter de la date de signature du contrat.

PROFIL DU PRESTATAIRE

Le ou la consultant(e) devra disposer de compétences en matière d’études/enquête avec une expérience d’au moins 05 ans dans le domaine. Il/elle devra en outre avoir réalisé au moins trois (3) missions similaires au cours des 5 dernières années. Une connaissance du contexte centrafricain sera un atout.

L’équipe de mission devra comprendre au moins :

  • Un (01) spécialiste en analyse financière de projets productifs avec une expérience en la matière d’au moins 10 ans ;
  • Un spécialiste en statistiques avec une expérience d’au moins trois (03) ans en traitement de données d’enquête ;
  • Un (01) spécialiste en formation professionnelle et apprentissage avec une expérience professionnelle d’au moins 5 ans en la matière
  • Un spécialiste en auto-emploi

REMUNERATION DU PRESTATAIRE

La rémunération du prestataire consistera en un montant forfaitaire incluant :

  • Les honoraires du prestataire ;
  • Les frais remboursables (perdiem, etc.).

La proposition financière devra être décrite sous la forme suivante :

Tableau.docx

How to apply

Veuillez envoyer aux adresses électroniques suivantes : ([email protected]) au plus tard le 17 Decembre 2023 avec l’objet : CFA/CF10/2023/024. La proposition technique du soumissionnaire devra comprendre entre autres : (i) la compréhension des termes de référence ; (ii) la méthodologie détaillée ; (iii) l’organisation pour la mise en œuvre de la mission ; (iv) la logistique nécessaire ; (v) le CV du soumissionnaire ainsi que les références sur ses expériences professionnelles similaires le calendrier de la mise en œuvre de la mission ; etc.


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