400px International Organization for Migration logo.svg Consultant(e) pour réaliser l’évaluation finale du projet « Formations et communication pour appuyer l’auto-reconstruction plus sûre dans le Grand Sud

Consultant(e) pour réaliser l’évaluation finale du projet « Formations et communication pour appuyer l’auto-reconstruction plus sûre dans le Grand Sud

International Organization for Migration

Créée en 1951, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l’organisation intergouvernementale chef de file dans le domaine de la migration. Elle est attachée au principe selon lequel des migrations qui s’effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société. Elle œuvre de concert avec ses partenaires de la communauté internationale pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien-être et les droits humains des migrants. Pour plus d’informations sur l’OIM, veuillez visiter : https://www.iom.int/mission

1. Contexte de l’évaluation

Le 14 août 2021, un séisme meurtrier a secoué le “Grand Sud” d’Haïti, la péninsule située dans le Sud-Ouest du pays et composée des départements de la Grand Anse, du Sud et des Nippes. La Direction Générale de la Protection Civile haïtienne (DGPC) a fait état de 2’200 morts, 12’000 blessés et plus de 137’500 maisons endommagées ou détruites à la suite de cette catastrophe.

Le séisme est survenu dans la foulée de l’ouragan Matthew, qui a frappé bon nombre de ces mêmes communautés en 2016, et dont de nombreux ménages ne se sont pas encore remis. Ces deux catastrophes et la dévastation des communautés du Grand Sud qui en résulte sont le reflet de la pauvreté chronique de la région, du manque de gouvernance efficace et de son niveau élevé d’exposition aux tremblements de terre et aux ouragans – une situation qui devrait malheureusement perdurer dans les années à venir.

En reconnaissance des besoins causés par cette catastrophe, le Gouvernement d’Haïti (GoH) a demandé à la Banque mondiale d’activer la Composante d’Intervention d’Urgence Contingente (CERC) du “Projet de Gestion des Risques et de Résilience aux Aléas Climatique” (PGRAC) en cours. Le financement CERC qui en résulte s’élève à environ 11,1 millions de dollars US et a deux objectifs principaux :

  1. Le renforcement de la capacité de réaction de la DGPC pour faire face aux futures catastrophes.
  2. La création d’un environnement favorable à la reconstruction de logements résilients gérés par les propriétaires dans le Grand Sud, avec un accent particulier sur les zones rurales isolées de la région qui ont été particulièrement touchées par le séisme.

Sur la base de sa longue expérience en Haïti, de son étroite collaboration avec l’Unité de Construction de Logements et de Bâtiments (UCLBP) en tant que co-responsable du groupe de travail sur les abris au cours des dernières années, et de sa mise en œuvre réussie des efforts de reconstruction des logements après l’ouragan Matthew et du tremblement de terre de 2018 dans le Nord, il a été demandé à l’OIM de soumettre une proposition de projet en tant que Maître d’Ouvrage Délégué (MDOD) pour la composante logement du CERC susmentionné.

L’OIM a formulé le projet « Formations et communication pour appuyer l’auto-reconstruction plus sûre dans le grand sud d’Haïti » avec un budget de 5,06 millions de dollars US et une période de mise en œuvre allant de juin 2022 à avril 2024.

Le projet est sous les auspices des Centres d’Appui à la Reconstruction (CAR) gérés par le Gouvernement d’Haïti (GdH) que le programme CERC met en place pour contribuer à une reconstruction plus résiliente dans le Grand Sud. Cette structure s’inspire du CAR mis en place dans le cadre du programme d’Aménagement intégré des quartiers informels de Port-au-Prince, Martissant et Baillergeau (AIQIP) suite au séisme de 2010, dont l’UCLBP était le maître d’œuvre. Dans le cadre de la stratégie globale du GdH pour le relèvement et la reconstruction des zones touchées par le séisme, l’UCLBP, le Bureau Technique du Bâtiment (BTB) du MTPTC, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT) et leurs partenaires adaptent le concept CAR pour répondre aux besoins du Grand Sud.

En travaillant avec et à travers le réseau CAR dans le Grand Sud, le projet vise à augmenter la demande de logements plus résistants aux catastrophes de la part des propriétaires et à augmenter l’offre de professionnels de la construction suffisamment qualifiés pour répondre à cette demande. Pour faciliter l’émergence d’un environnement favorable dans les communautés cibles – dans lequel des pratiques de construction plus sûres peuvent s’installer et se répandre.

Composantes du programme :

  • COMPOSANTE 1 : Tout d’abord, le projet a formé les ouvriers locaux du bâtiment et les propriétaires des communautés touchées aux techniques[1] de construction résiliente. Cette formation a été menée principalement par le biais d’une approche connue sous le nom de “chantier-école”, dans laquelle les travailleurs ont reçu une formation pratique tout en étant guidés dans la construction d’une maison “noyau” permanente selon le modèle des Techniques de Construction Locales Améliorées (TCLA). En travaillant directement à la construction de maisons noyaux extensibles de 24m2 et de maisons complètes de 45 m2, ces ouvriers du bâtiment ont acquis des compétences dans la construction de maisons résistantes aux catastrophes. Les formations se sont concentrées sur les zones rurales et plus éloignées où les niveaux de dommages étaient élevés et où l’aide extérieure était relativement absente.
  • COMPOSANTE 2 : Profitant du fait que de nombreux patrons ont déjà été formés par d’autres ONG à l’approche TCLA et/ou à la maçonnerie chainée au cours des 5 à 10 dernières années—mais ont une maîtrise inégale des compétences—le projet a offert une formation de remise à niveau rapide en construction résiliente de maisons. Cette formation[2] de trois jours s’est concentrée sur les stratégies clés de réduction des risques de catastrophes qui devraient être prioritaires dans la construction de nouvelles maisons. Il est important de noter qu’une fois que l’apprenant a suivi avec succès cette formation de remise à niveau, il/elle a pu être enregistré dans la base de données des personnes formées, que l’OIM a développée dans le cadre de la composante 4 du projet proposé, et a ainsi pu être pris en considération pour être employé par d’autres ONG et institutions gouvernementales utilisant l’approche TCLA pour la construction de maisons de base.
  • COMPOSANTE 3 : Parallèlement aux formations entreprises dans les deux composantes précédentes, le projet a mis en œuvre une campagne de communication communautaire (en utilisant une combinaison d’événements communautaires et de diffusion de spots et d’émissions radiophoniques) destinée aux ménages dans les communautés rurales et conçue pour accroître la sensibilisation à l’importance de la construction de maisons résilientes. La campagne a utilisé des messages innovants (pré-testés minutieusement auprès du public cible et validés par les entités gouvernementales concernées) et une mobilisation de la base pour atteindre une population aussi large et diverse que possible.
  • COMPOSANTE 4 : Afin de contribuer à l’efficacité à court terme et à la durabilité à long terme de ces efforts, le projet proposé s’est efforcé de renforcer les capacités du gouvernement aux niveaux local et régional pour accompagner et surveiller la reconstruction menée par les propriétaires dans les zones touchées. Cela s’est fait principalement par le biais d’un soutien au réseau de la CAR mentionné plus haut. Ce réseau a consisté en des bureaux co-localisés dans deux sièges départementaux dans le Sud (Les Cayes) et l’Anse-à-Veau (Nippes) et une série d’équipes mobiles de terrain qui ont pu atteindre les zones rurales dans toute la région affectée. Le personnel du projet CERC de l’OIM a été attaché à ces CAR et les techniciens du BTB et de l’UCLBP en ont aussi fait partie, selon leur disponibilité. À l’avenir, la vision du GdH était que ce réseau de CAR pourrait être un canal pour le soutien d’autres acteurs du secteur humanitaire, du développement et privé afin de promouvoir des logements plus sûrs dans le Grand Sud.

Grâce à la mise en œuvre réussie de ces quatre composantes interdépendantes, le projet a visé à atteindre les résultats de haut niveau suivants :

  • Construction de 140 maisons chantier-écoles (130 maisons noyaux et 10 maisons complètes), ce qui a permis de former 1’090 travailleurs de la construction ;
  • Un module de formation rapide de remise à niveau en construction résiliente de 3 jours ce qui a permis de former 2’000 travailleurs de la construction ;
  • Au total, 3’090 travailleurs de la construction du secteur informel formés à des techniques de construction plus résilientes (total des apprenants formés à travers les activités des composantes 1 et 2) ;
  • 94’000 individus sont sensibilisés à l’importance des techniques de construction plus résilientes et à la manière dont ils peuvent les utiliser de manière rentable dans leurs propres maisons ;
  • Un processus de formation TCLA plus standardisé et systématisé est développé sous la direction du UCLBP, avec une base de données centrale des apprenants autorisés créée et maintenue, et des actions de sensibilisation et de communication continues avec ce groupe ;
  • Une capacité au niveau régional renforcée du UCLBP et de BTB à superviser et à aider la reconstruction des logements par les propriétaires.

Le projet prévoyait une évaluation finale des résultats de nature externe, commandée par : La Banque Mondiale, le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) et la mission de l’OIM en Haïti ; et géré par : l’Officier de Suivi et d’Évaluation, sous la supervision du Chef de mission de l’OIM en Haïti. Par conséquent, il convient de réaliser cette évaluation en conformité avec la Politique d’évaluation de l’OIM[3], les lignes directrices de l’OIM pour les évaluations[4], et selon les termes présentés ci-dessous.

2. But et objectif de l’évaluation

L’évaluation proposée est réalisée conformément à l’accord entre l’OIM et le MTPTC ainsi qu’à l’engagement général de l’OIM de produire des informations utiles et fondées sur des preuves, y compris des recommandations pour éclairer les interventions futures et la prise de décision. Les objectifs de l’évaluation sont les suivants :

  • Évaluer la performance globale en vue d’atteindre les résultats escomptés du programme.
  • Identifier les facteurs de réussite et les obstacles à la mise en œuvre du projet (efficacité, efficience, impact et durabilité du projet) et la manière dont l’OIM a résolu / surmonté les difficultés rencontrées.
  • Identifier les réalisations et les défis dans la prise en compte des thèmes transversaux, principalement l’égalité des sexes, les droits, l’inclusion des personnes handicapées et la durabilité environnementale.
  • Documenter les leçons apprises et les bonnes pratiques en matière de construction et formations dans le pays.

Les principaux résultats, conclusions et recommandations de l’évaluation seront utilisés pour informer les futures interventions de l’OIM en matière de renforcement de la capacité de réaction de la DGPC pour faire face aux futures catastrophes naturelles et seront disponibles à d’autres partenaires travaillant sur le terrain dans le grand Sud. Le public et les utilisateurs visés par cette évaluation sont les suivants :

  • Le personnel de l’OIM : Assistants principaux, chefs de projet, directeur de programme, Chief de Missions, Procurement, Finance.
  • Unité Coordination Programme (UCP) du MTPTC.
  • DGPC, autorités locales.

3. Champ d’évaluation

L’évaluation portera sur la formulation et la mise en œuvre du projet “Formations et communication pour appuyer l’auto-reconstruction plus sûre dans le Grand Sud d’Haïti” en Haïti. En particulier, l’évaluation aura la portée suivante :

  • L’évaluation comprendra la formulation, et la mise en œuvre du projet.
  • Période d’intervention : 15 juin 2022 au 30 avril 2024.
  • Zone géographique : Département du Sud (Les Cayes, communes de Camp-Perrin, Chantal, Maniche et Torbeck) et Nippes (communes d’Anse-à-Veau, Arnaud et Paillant).
  • Thèmes transversaux : L’évaluation doit prendre en compte plusieurs thèmes transversaux à l’intervention, conformément aux directives de l’OIM et des Nations Unies en la matière : l’approche fondée sur les droits (Rights-Based Approach to Programming – RBA)[5], l’égalité de genre[6], l’inclusion des personnes en situation de handicap[7]et la durabilité environnementale. Ces thèmes transversaux doivent être intégrés dans les questions d’évaluation, la conception et l’exécution de l’évaluation, ainsi que dans la présentation de ses résultats.
  • Population ciblée : Personnel de l’OIM, principales parties prenantes, bénéficiaires et institutions gouvernementales (mentionnées dans le but et l’objectif de l’évaluation).
  • L’évaluateur devra se rendre sur place pour exécuter l’évaluation. Cependant, en raison de la situation sécuritaire dans le pays et pour respecter le calendrier/délai du projet, la modalité de travaille pourra être modifiée.

L’évaluation se concentrera sur les résultats du programme et devrait fournir des recommandations[8], des bonnes pratiques et des leçons tirées de l’analyse.

4. Critères d’évaluation

L’évaluation portera sur les critères de pertinence, cohérence, d’efficacité, d’efficience, d’impact et viabilité/durabilité[9], ainsi que sur les questions d’égalité de genre, de droits, d’inclusion des personnes en situation de handicap et de durabilité environnementale. Plus précisément, l’évaluation portera sur les questions clés suivantes[10] :

5. Questions d’évaluation

Critères d’évaluation

  • Pertinence
  • Cohérence
  • Efficacité
  • Efficience
  • Impact
  • Viabilité / Durabilité
  • Genre, droits, inclusion des personnes en situation de handicap et durabilité environnementale.

QUESTIONS D’EVALUATION CLÉS

Pertinence

  1. Les activités et les résultats du projet sont-ils cohérents avec les effets et les objectifs prévus ?
  2. Le projet répond-il toujours aux besoins de ses bénéficiaires et des groupes cibles/parties prenantes dans le pays ?
  3. Le projet est-il aligné sur les stratégies nationales et régionales en matière de résilience et de gestion des risques, et les soutient-il ?

Cohérence

  1. Le projet a-t-il été harmonisé avec d’autres initiatives de reconstruction du GdH et de coopération internationale, évitant les duplications et créant des synergies ?

Efficacité

  1. Les résultats et les effets du projet ont-ils été obtenus conformément aux plans établis ?
  2. Quels sont les principaux facteurs internes et externes qui ont influencé la réalisation des résultats attendus du projet, et dans quelle mesure le projet s’est-il adapté à ces évolutions pour garantir les résultats ?
  3. La qualité et la ponctualité des résultats et services fournis par le projet ont-elles répondu aux attentes de ses populations cibles et des partenaires ?
  4. Existe-t-il des facteurs qui ont empêché les bénéficiaires et les partenaires du projet d’accéder aux résultats/services/produits ?

Efficience

  1. Les activités du projet ont-elles été entreprises et les résultats ont-ils été fournis dans les délais ?
  2. Le projet a-t-il été mis en œuvre de la manière la plus efficace possible par rapport à d’autres moyens de mise en œuvre ?
  3. Les mêmes résultats peuvent-ils être obtenus à moindre coût ?

Impact

  1. Existe-t-il des preuves systématiques de la contribution du projet à la résilience des ménages dans la région dans le Grand Sud d’Haïti ?
  2. L’intervention a-t-elle amélioré les capacités de gestion des risques en Haïti au niveau régional, local et communautaire ?
  3. Quels impacts inattendus (positifs ou négatifs) l’intervention a-t-elle produits ?

Viabilité

Durabilité

  1. Des structures, des ressources et des processus sont-ils en place pour garantir que les avantages générés par le projet se poursuivent après sa finalisation ?
  2. Le projet est-il soutenu par les institutions locales et bien intégré dans les structures gouvernementales, sociales et culturelles d’Haïti et du Grand Sud?
  3. Les partenaires du projet disposent-ils des capacités adéquates (techniques, financières et de gestion) pour continuer à fournir les avantages/services du projet ?

Genre, droits, inclusion des personnes en situation de handicap et durabilité environnementale

  1. Les intérêts de genre ont-ils été pris en compte de manière adéquate dans la formulation et la mise en œuvre du projet ?
  2. Les résultats obtenus ont-ils contribué à favoriser l’égalité de genre et l’inclusion des personnes en situation de handicap ?
  3. Les effets environnementaux du projet ont-ils été évalués et gérés de manière efficace pendant sa formulation, mise en œuvre et son suivi ?

6. Méthodologie de l’évaluation

Type d’évaluation : Évaluation final de performance.

Approche : Conception d’évaluation non expérimentale. L’évaluateur proposera la meilleure approche en fonction de l’objectif de l’évaluation. En outre, il doit expliquer pourquoi il l’a choisie et la soutenir en indiquant clairement les étapes de sa mise en œuvre. À titre d’exemple, l’évaluateur peut choisir l’une des approches suivantes pour les évaluations non expérimentales : Outcome Harvesting, Most Significance Change et Appreciative Inquiry, mais il n’est pas limité à ces approches et est libre de suggérer toute autre méthodologie jugée appropriée à cette fin.

Méthodologie : La méthodologie finale de l’évaluation sera proposée par l’évaluateur, mais les méthodes suivantes devraient être envisagées :

Méthodologies

  • Examen des documents
  • Entretiens
  • Focus Group

Cibles

Examen des documents

Proposition de projet, rapports narratifs trimestriels du projet, rapports financiers trimestriels, enquêtes et rapports de suivi, histoires de vie, bases de données de maisons par section communale, bénéficiaires, apprenants, formateurs et assistants.

Entretiens

Le personnel de l’OIM : Directeur de projet, assistants principaux, Chief de Mission, Procurement, Finance. Principales parties prenantes mentionnées dans le but et l’objectif de l’évaluation.

Focus Group

Le personnel de l’OIM : Directeur de projet, assistants principaux, Chief de Mission, Procurement, Finance. Bénéficiaires.

Principales parties prenantes mentionnées dans le but et l’objectif de l’évaluation.

Analyse des données : L’évaluateur doit fournir une analyse large et solide des données en tenant compte de l’analyse des causes et des contributions, des comparaisons, des contradictions et des exceptions rencontrées.

7. Éthique, normes et standards d’évaluation

L’évaluation devra suivre les normes et standards du Groupe d’évaluation des Nations Unies (UNEG)[11] ainsi que les Principes de Protection des Données et de la Vie Privée des Nations Unies, en particulier en ce qui concerne l’interaction avec les bénéficiaires du projet. L’évaluateur devra se conformer aux lignes directrices éthiques de l’UNEG[12] ainsi qu’à son Code de Conduite pour les évaluations dans le Système des Nations Unies[13] ; en particulier, il devra souscrire au Pledge on Ethical Conduct in Evaluation[14].

À toutes les étapes, l’évaluation devra suivre les Principes de protection des données[15] ainsi que le Manuel de Protection des Données de l’OIM[16], en particulier en ce qui concerne la collecte de données par des moyens légaux, l’obtention du consentement éclairé des personnes et la protection et la confidentialité des données personnelles. L’obtention du consentement éclairé de la part des sources de données est une condition sine qua non pour leur collecte, leur analyse et leur utilisation.

Tant dans sa conception, son exécution que dans la diffusion de ses résultats, l’évaluation devra intégrer de manière claire les approches basées sur les droits, le genre et le handicap conformément aux directives de l’UNEG et de l’OIM. On attend que la méthodologie, les méthodes, les outils et les techniques d’analyse des données soient sensibles au genre. De plus, les constatations, conclusions et recommandations devront refléter une analyse du point de vue du genre.

8. Délivrables de l’évaluation

  • Rapport initial selon le format de l’OIM. Il constitue la proposition détaillée de l’évaluateur et comprend l’analyse de la faisabilité de l’évaluation, la reconstruction de la Théorie du Changement de la réponse, la carte des parties prenantes, la matrice d’évaluation et les instruments de collecte de données. Son approbation par la direction de l’évaluation est requise pour passer à l’étape de collecte de données et sa qualité sera évaluée en utilisant l’outil de contrôle de qualité des rapports initiaux d’évaluation[17].
  • Une session de présentation et de discussion des résultats préliminaires, une fois la phase de collecte de données terminée et avant de commencer la préparation du rapport d’évaluation.
  • Draft du rapport d’évaluation selon le format de l’OIM, présentant les résultats et conclusions par rapport aux questions d’évaluation découlant des preuves trouvées, ainsi que les recommandations découlant des conclusions. Sa qualité sera évaluée à l’aide de l’outil de contrôle de qualité des rapports d’évaluation[18]et sa longueur maximale est attendue à vingt-cinq (25) pages, hors annexes, couverture, table des matières et listes (d’acronymes, tableaux, figures, etc.).
  • Atelier de validation des recommandations avec la participation des principaux utilisateurs des résultats de l’évaluation et des destinataires des recommandations, dans le but de renforcer leur pertinence et leur viabilité.
  • Version finale du rapport d’évaluation, une fois les observations présentées à la version provisoire prises en compte par la gestionnaire de l’évaluation.
  • Résumé d’apprentissage de l’évaluation élaborée selon le format de l’OIM. Elle ne remplace pas le résumé exécutif faisant partie du rapport d’évaluation.
  • Matrice de réponse de l’administration (section des recommandations), utilisant le format de l’OIM.
  • Présentation des résultats de l’évaluation adressée à l’équipe de l’OIM Haïti et aux partenaires du projet.

9. Spécifications des rôles

L’évaluateur :

  • Effectue l’évaluation conformément aux termes de référence.
  • Fournit des mises à jour au le responsable d’évaluation selon les délais convenus.
  • Préparer les produits livrables et les présenter aux dates d’échéance correspondantes.
  • Veille à la qualité pendant le processus.

Gestionnaire d’évaluation :

  • Supervise la mise en œuvre de l’évaluation et le plan de travail.
  • Fournit les documents clés et les contacts avec les parties prenantes et les partenaires concernés.
  • Fournit un retour d’information sur les activités et les résultats.
  • Veille à la qualité pendant le processus.
  • Approuve les produits livrables et le rapport d’évaluation final.

L’équipe de S&E de l’OIM :

  • Fournit les documents du projet, y compris les rapports.
  • Supervise la collecte des données en fonction des sources de données disponibles pour les programmes.
  • Coordonne les groupes cibles pour la collecte des données en étroite collaboration avec l’évaluateur.

L’équipe des opérations de l’OIM :

  • Fournit des informations qualitatives (meilleures pratiques, facteurs de réussite, expériences).
  • Soutenir tous les processus logistiques pour la collecte de données.

L’assurance qualité de l’évaluation suivra les Directives de l’OIM, en particulier :

  • Une réunion sera organisée au début du processus d’évaluation pour faciliter la convergence entre le gestionnaire de l’évaluation, l’évaluatrice et les autres parties prenantes afin d’obtenir une compréhension commune des termes de référence, du processus ainsi que de leurs rôles et responsabilités.
  • Une fois la collecte de données terminée, l’évaluateur présentera les résultats préliminaires pour identifier ensemble d’éventuelles omissions, malentendus et lacunes d’information, et prendre des mesures pour les résoudre avant de commencer la rédaction du rapport final.
  • L’évaluateur inclura dans le rapport d’initiation une description précise des méthodes de collecte et d’analyse des données ainsi que leur niveau de validité et de fiabilité, en particulier en ce qui concerne les données qualitatives.
  • L’évaluateur mettra en œuvre des mécanismes lui permettant de documenter le niveau de triangulation des données pour étayer chaque constatation présentée et rendra explicites dans son rapport les niveaux de preuve disponibles dans chaque cas.
  • L’évaluateur appliquera de manière autonome l’outil de contrôle qualité des rapports d’initiation à l’évaluation et l’outil de contrôle qualité des rapports d’évaluation avant d’envoyer ces rapports au gestionnaire.
  • Lors de l’évaluation des produits de l’évaluation, le gestionnaire appliquera les procédures et instruments de contrôle qualité prévus dans les Directives et bénéficiera de l’expertise technique de l’Officier Régional de S&E.

10. Plan de travail

On s’attend à ce que l’évaluation ait une durée maximale de 14 semaines à partir de la signature du contrat. Le plan de travail et le calendrier seront définis en détail dans le cadre de la phase initiale et feront partie du rapport correspondant, conformément à la conception définitive de l’évaluation.

Activités

A- Activités avant l’Evaluation

1- Post TdR

– Nombre de Jours : 15

– Responsable : IOM Staff

– Mois 1: Semaine 1 & 2

2- Sélection des Evaluateurs

– Nombre de Jours : 2

– Responsable : IOM Staff

– Mois 1 : Semaine 3

3- Examen des Documents du Programme

– Nombre de Jours : 10

– Responsable : Evaluateur

– Mois 1: Semaine 3 & 4 ; Mois 2 : Semaine 1

4- Réunion avec le Gestionnaire d’Evaluation et l’Equipe de S&E

– Nombre de Jours : 2

– Responsable : Evaluateur

IOM Staff

– Mois 1 : Semaine 4

B- Début de l’Evaluation

1- Elaboration du Rapport Initial et de la Matrice d’Evaluation

– Nombre de Jours : 8

– Responsable : Evaluateur

– Mois 2 : Semaine 1 & 2

2- Examen et Approbation du Rapport Initial et de la Matrice d’Evaluation

– Nombre de Jours : 5

– Responsable : IOM Staff

– Mois 2 : Semaine 2

C- Collecte et Analyse des Données

1- Conception des Lignes Directrices pour les Entretiens et les Groupes de Discussion

– Nombre de Jours : 5

– Responsable : Evaluateur

– Mois 2 : Semaine 2

2- Programmation des Entretiens et des Groupes de Discussion avec les Informateurs Clés

– Nombre de Jours : 5

– Responsable : Evaluateur

IOM Staff

– Mois 2 : Semaine 2

3- Entretiens et Groupes de Discussion avec les Informateurs Clés

– Nombre de Jours : 10

– Responsable : Evaluateur

– Mois 2 : Semaine 3 & 4

4- Systématisation et Analyse des Informations Obtenues

– Nombre de Jours : 10

– Responsable : Evaluateur

– Mois 2 : Semaine 4

– Mois 3 : Semaine 1

D- Fin de l’Evaluation

1- Présentation des Résultats Préliminaires à l’OIM

– Nombre de Jours : 1

– Responsable : Evaluateur

IOM Staff

– Mois 2 : Semaine 2

2- Elaboration du Projet de Rapport d’Evaluation

– Nombre de Jours : 8

– Responsable : Evaluateur

– Mois 3 : Semaine 2 & 3

3- Révision du Projet de Rapport

– Nombre de Jours : 2

– Responsable : IOM Staff

– Mois 3 : Semaine 3

4- Elaboration du Rapport d’Evaluation Final

– Nombre de Jours : 5

– Responsable : Evaluateur

– Mois 3 : Semaine 4

5- Elaboration du Dossier d’Evaluation

– Nombre de Jours : 1

– Responsable : Evaluateur

– Mois 4 : Semaine 1

6- Elaboration de la Matrice de Réponse

– Nombre de Jours : 1

– Responsable : Evaluateur

– Mois 4 : Semaine 1

E- Présentation Exécutive

1- Présentation Exécutive des Résultats de l’Evaluation

– Nombre de Jours : 1

– Responsable : Evaluateur

– Mois 4 : Semaine 2

11. Budget d’Evaluation

Le budget total disponible pour mener l’évaluation est de 15 000 USD, y compris les honoraires professionnels ainsi que tous les frais liés aux matériaux et autres dépenses qui pourraient être engagées pendant le processus d’évaluation.

12. Conditions Requises

L’évaluation sera réalisée par un(e) consultant(e). L’évaluateur doit être basé en Haïti et démontrer une expérience préalable dans le pays.

L’évaluateur devra se rendre sur place pour exécuter l’évaluation. Cependant, en raison de la situation sécuritaire dans le pays et pour respecter le calendrier/délai du projet, la modalité de travaille pourra être modifiée.

L’équipe de l’OIM facilitera dans la mesure du possible les processus de collecte de données dans le pays, à la recherche de moyens pour contacter les bénéficiaires et parties prenantes clés du projet en cas de problèmes de connectivité sur le terrain, et en suivant les directives de sécurité des Nations Unies et leurs recommandations concernant les déplacements dans les zones de collecte de données.

Formation et Expérience

  • Master en droit international, sciences politiques ou sociales, coopération/relations internationales, affaires humanitaires, études de développement, information et communication ou dans un domaine connexe, délivré par un établissement universitaire accrédité ; ou – diplôme universitaire dans les domaines susmentionnés assorti de deux années d’expérience professionnelle pertinente.
  • Expérience d’au moins trois ans dans la réalisation d’évaluations de projets sociaux conformément aux normes des Nations Unies et en appliquant les critères OCDE-DAC.
  • Expérience dans la réalisation d’évaluations et d’études sensibles aux questions de genre, et conformes à l’approche fondée sur les droits.
  • Solide expérience des méthodes de recherche quantitatives et qualitatives et des outils analytiques.
  • Bonne compréhension des thèmes liés à Haiti, désastres naturels et la gestion des crises.

Compétences

  • Excellentes capacités d’analyse et de communication orale et écrite en français et créole.
  • Expérience de la collecte de données à distance/virtuelle.
  • Expérience de la rédaction de rapports techniques et analytiques.
  • Expérience de la direction d’un projet de recherche.
  • Expérience du travail dans des environnements institutionnels complexes.
  • Faire preuve de sensibilité et d’adaptabilité en matière de culture, de genre, de religion, de race, de nationalité et d’âge.
  • Bonne connaissance d’Haïti.
  • Capacité à travailler avec un minimum de supervision et à respecter les délais.

Langues : Une excellente maîtrise du français et du créole est requise. Une connaissance pratique de l’anglais est un avantage.

[1] Cette résilience est obtenue grâce à des techniques de construction résistant aux tremblements de terre et aux ouragans, ainsi qu’à des approches fondamentales de réduction des risques lors de la sélection et de la préparation des sites.

[2] L’OIM est consciente qu’un autre projet financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par l’UNOPS a entrepris également des formations de 3 à 5 jours sur les compétences en construction, mais en se concentrant sur la maçonnerie confinée et les réparations des structures endommagées. L’OIM a travaillé en étroite collaboration avec cette équipe afin de coordonner les efforts de formation, maximisant ainsi les synergies et minimisant les efforts redondants.

[3] Office of the Inspector General/OIM (2018), IOM Evaluation Policy.

[4] OIM (2022) Lignes directrices de l’OIM relatives au suivi et à l’évaluation : Chapitre 5

[5] IOM (2015) Rights-based approach to programming.

[6] UNEG (2014) Integrating Human Rights and Gender Equality in Evaluations; IOM (2018) Guidance for Addressing Gender in Evaluations; UNEG (2018) UN-SWAP Evaluation Performance Indicator Technical Note. Annex 1; et OECD (2023) Applying a Human Rights and Gender Equality Lens to the OECD Evaluation Criteria.

[7] UNEG (2022) Guidance on Integrating Disability Inclusion in Evaluations and Reporting on the UNDIS Entity Accountability Framework Evaluation Indicator (2022)

[8] UNEG (2018) Improved Quality of Evaluation Recommendations Checklist

[9] OECD (2020) Des meilleurs critères pour des meilleurs évaluations. Définitions adaptées et principes d’utilisation ; et OECD (2021) Applying Evaluation Criteria Thoughtfully.

[10] Cette liste de questions n’est pas exhaustive, mais constitue plutôt un guide pour l’évaluateur ; ainsi, avant le début de l’évaluation, l’évaluateur peut compléter une liste de questions plus spécifique basée sur les critères établis, en coordination avec le gestionnaire d’évaluation.

[11] HLCM (2018) UN Principles on Personal Data Protection Privacy

[12] UNEG (2020) Ethical Guidelines for Evaluation

[13] UNEG (2008) Code of Conduct for Evaluation in the UN system

[14] http://www.unevaluation.org/document/detail/2866

[15] https://www.iom.int/data-protection

[16] IOM (2015) IOM Data Protection Manual

[17] IOM (2022) Guidance on Quality Management of IOM Evaluations. Quality Control Tool – Inception reports

[18] IOM (2022) Guidance on Quality Management of IOM Evaluations. Quality Control Tool – Evaluation reports

How to apply

13. Soumission de Candidature

  • Les candidats doivent soumettre une offre technique et une proposition de budget. L’offre doit comprendre une estimation des coûts, y compris tous les coûts nécessaires à la réalisation de l’évaluation. Les documents doivent contenir des exemples de travaux similaires.
  • Les CV de tous les experts impliqués doivent être joints à l’offre.
  • Joindre le Pledge on Ethical Conduct in Evaluation signé[19].
  • Les candidats doivent soumettre leur offre au plus tard le 29 mars. Aucune candidature ne sera prise en compte après cette date. Les candidats présélectionnés seront invités à un entretien.
  • Veuillez soumettre votre offre à [email protected]

[19] Il peut être téléchargé depuis le site web de l’UNEG : http://www.unevaluation.org/document/detail/2866


Deadline: 29 Mar 2024


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